Le fiasco de l’ESCALE.
L’ESCALE avait été créée en 1992 par le Maire, Alain Moizan. Cette association exerçait ses
activités dans des locaux de la Ville au coeur du quartier des Blagis.
En 2009, son équipe de 18 salariés, gérait un budget de 600 000 €, financé par la Ville (25%), le département, l’Etat et la Caisse d’Allocations Familiales.
Le Maire, M. Buchet, fossoyeur de l’ESCALE, n’en est donc en aucun cas le créateur.
L’ESCALE a effectué son travail de façon satisfaisante pendant des années; le bureau, mis en place par la Municipalité, laissant dans les faits au personnel le principal de l’animation de l’association.
Les choses se sont compliquées depuis trois ans, car les financeurs, pour des raisons budgétaires assez simples à comprendre, se sont montrés de plus en plus exigeants sur la quantité de documents à fournir pour justifier de l’emploi des subventions allouées. Le personnel ne pouvant plus à lui seul constituer tous ces dossiers, dont certains éléments n’étaient pas de sa compétence, a appelé à l’aide le bureau de l’association.
Lequel bureau n’ayant soit pas compris le message, soit pas voulu s’impliquer dans ces tâches, la pression est montée et s’est transformée en conflit entre le personnel et le bureau. Un banal conflit du travail donc.
La non-réélection de la Présidente de l’ESCALE en avril 2009 aurait dû être considérée comme un signal d’alarme. Au lieu de cela, le nouveau bureau a préféré parler de machination, et ne s’est pas plus intéressé au problème de fond. Quelques semaines plus tard, la situation lui échappant, il est allé chercher du renfort à la Municipalité, son commanditaire.
Mal informée, ou trop sure de sa force, voire incompétente à régler un conflit dans le privé (La gestion du personnel à l’ESCALE ne relève pas de la fonction publique, mais du code du travail privé. Sur cet aspect, l’association suit les mêmes règles qu’une entreprise), la Municipalité a réagi en menaçant de couper les vivres (lettre du Maire du 22 juillet 2009). Cette irruption brutale, mal perçue par le personnel et dénoncée par certains membres du Conseil d’Administration, a mis en route une machine infernale, qui a finalement échappé à son apprenti-sorcier, puisque l’ESCALE a fermé ses portes le 31
décembre…
- Comment la municipalité qui fournissait les locaux, qui était un des financeurs majeurs, et qui disposait directement et indirectement de la majorité au Conseil D’administration de l’association a-t-elle pu laisser la situation se dégrader, et froidement signer l’arrêt de mort de l’ESCALE, en pleine année scolaire ?
Jusqu’au dernier jour, le Maire, M. Buchet, avait tous les moyens pour maintenir l’ESCALE.
Combien de temps faudra-t-il pour reconstruire une entité qui avait mis de nombreuses années à s’imposer dans le quartier ?
- Et avec quels moyens financiers puisque l’on peut penser que les financeurs, douchés par le présent fiasco, hésiteront avant de revenir ?
- La Ville quant à elle, aurait-elle soudain les moyens de quadrupler sa subvention à une nouvelle ESCALE?
- A moins qu’elle ne profite des circonstances pour ‘économiser’ les 150 000 € qu’elle lui affectait habituellement ?
Faut-il dans ce cas parler d’incapacité à comprendre les problèmes, d’incapacité à déléguer et d’incapacité à mettre les bonnes personnes au bon endroit ?
Sur la base de ces dossiers, le MODEM estime que la gouvernance socialiste de Fontenay n’est pas aussi démocratique, transparente, et efficace que clamé régulièrement dans le Bulletin Municipal.
Après 16 années de règne, de mauvaises habitudes s’insinuent dans la pratique du pouvoir.