Budget de Fontenay 2010, cap inconnu…
Le 30 mars 2010, le Conseil Municipal a voté le budget de Fontenay. Ce budget appelle quelques commentaires de la part du MoDem.
La réduction du déficit public
La mairie se plaint de façon récurrente de la baisse de la contribution de l’état. Certes, tout le monde serait content de voir l’Etat payer sans compter et sans discuter. Mais il tout voir la situation en face : depuis 30 ans, les gouvernements de droite et de gauche ont accumulé des déficits considérables. Il va bien falloir un jour les résorber. Et les collectivités locales auront inévitablement à prendre leur part à cet effort. Alors, travaillons au lieu de geindre …
La réduction des dépenses de fonctionnement
C’est la troisième année que le Maire annonce ce type de réductions. De deux choses l’une : ou bien il régnait il y a quatre ans une immense gabegie ; ou bien le travail de réduction est fait à petite vitesse. Ou les deux !
L’équilibre du budget
En mars 2009, lors de la présentation du budget, il a été longuement expliqué que l’augmentation des impôts était indispensable pour équilibrer les finances de la Ville. A la fin de l’année, l’exécution de ce budget montre un excédent de 3,4 M€, dont une part très modeste due à l’augmentation des impôts locaux (+ 0,9 M€ ; taux + base). Un tel excédent (10% du budget de fonctionnement) était forcément prévisible, et donc l’augmentation des impôts nullement nécessaire … au moins pour les motifs annoncés !
Le budget 2010 est présenté comme en 2009 avec un résultat de fonctionnement de l’exercice (Autofinancement net KLOPFER) négatif. Si cette prévision est réaliste, la situation n’est pas durable à long terme, et une bonne gestion imposerait des mesures. Par exemple des partenariats public-privé pourraient être utilisés pour le financement des investissements ; ce que n’a jamais fait la municipalité depuis 16 ans.
A moins que, comme l’année précédente, la situation ne soit délibérément noircie : ceci permettra dans un an d’annoncer que la municipalité a réussi envers et contre tout à redresser la situation …
On peut comprendre que les personnes qui établissent les budgets aient tendance à se garder des marges de manoeuvre, pour pallier aux aléas éventuels.